L’État hébreu se propose d’agir «tant qu’il le faudra» pour couper court aux tentatives de Téhéran de se fixer sur le plan militaire en Syrie, a déclaré Benyamin Netanyahou, à la veille de sa visite en Russie, ajoutant qu’il avait l’intention de focaliser ses négociations à Moscou sur le dossier iranien.
L’État hébreu agira «tant qu’il le faudra» afin de contrecarrer les tentatives de l’Iran de s’ancrer sur le plan militaire en Syrie, a déclaré le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, à la veille de sa visite en Russie.
«J’ai un message clair pour l’Iran qui veut détruire Israël. L’État hébreu continuera d’agir tant qu’il le faudra pour enrayer l’intensification de la présence militaire iranienne en Syrie», a-t-il indiqué, cité par sa chancellerie, à une réunion du cabinet dimanche.
Benyamin Netanyahou a souligné qu’il avait l’intention de centrer ses négociations de mercredi à Moscou sur le dossier iranien, ainsi que d’évoquer avec la direction russe les moyens de perfectionner le système de «deconfliction», cet échange d’informations qui vise à éviter les collisions dans le ciel syrien, que les Israéliens considèrent comme un gage de liberté d’action dans le pays voisin.Il a affirmé que les rencontres de Moscou revêtaient une grande importance pour Israël et ses forces armées.
«Je vais rencontrer mercredi le Président Vladimir Poutine à Moscou. Nous avons eu préalablement un entretien téléphonique et il est évident que le dossier iranien sera au centre de nos discussions […]. Nous nous pencherons également sur les moyens de renforcer le mécanisme de coordination entre l’Armée de défense d’Israël et les militaires russes en vue de préserver la stabilité et prévenir des tensions inutiles dans la région», a-t-il ajouté.
Le problème de l’interaction entre les militaires russes et israéliens en vue d’éviter d’éventuels accidents entre eux en Syrie s’est posé avec acuité après qu’un avion militaire russe a été abattu par erreur par la défense antiaérienne syrienne dans le cadre d’un raid israélien en Syrie, le 17 septembre 2018. C’est après ce drame, qui a fait 15 morts parmi les militaires russes, que Moscou a décidé de livrer des batteries anti-aériennes S-300 à l’armée syrienne.
Mis à part la rencontre du Président russe et du Premier ministre israélien dans le cadre des commémorations du centenaire de l’armistice, la visite de Benyamin Netanyahou à Moscou marquera sa première rencontre avec Vladimir Poutine après cet incident dont la responsabilité incombe, selon Moscou, aux Israéliens.Le mécanisme de «déconfliction» fonctionne depuis l’automne 2015.
La visite du Premier ministre israélien à Moscou, précédée de consultations des ministères de la Défense des deux pays, était initialement prévue pour jeudi dernier, mais a été reportée sur demande des Israéliens qui ont argué de la nécessité pour Benyamin Netanyahou de préparer les élections d’avril.