Un touriste français a été condamné aujourd’hui à un mois de prison en Birmanie pour avoir fait voler un drone au-dessus du Parlement, ce qui lui faisait encourir jusqu’à trois ans derrière les barreaux.
« On est satisfaits que sa bonne foi et le fait qu’il ait importé ce drone sans avoir eu l’intention d’enfreindre la loi ait été pris en compte par le tribunal », a commenté à la sortie du tribunal le consul de France, Frédéric Inza, qui avait fait le déplacement à Naypyidaw, la capitale administrative birmane. « Cela dit, un mois en prison c’est quand même beaucoup pour un simple touriste », a tempéré le consul.
Cette affaire incite la diplomatie française « à partir de maintenant à faire très attention et à demander le renforcement de l’information aux touristes, parce qu’on craint que d’autres personnes soient dans cette même situation étant donné que l’utilisation de drones est de plus en plus répandue », a-t-il mis en garde.
Détenu depuis le 7 février, Arthur Desclaux était poursuivi au titre de la loi d’import-export, n’ayant pas déclaré son drone à son arrivée dans le pays, en plus de l’avoir fait voler dans une zone interdite. Le consul n’était pas en mesure de préciser si l’homme avait l’intention de faire appel. Fin 2017, deux journalistes, une Malaisienne et un Singapourien, travaillant pour une télévision turque, avaient été condamnés à deux mois de prison ferme en Birmanie pour avoir fait voler un drone au-dessus du Parlement.