Les grands perdants des 20 années de monnaie européenne sont les Français et les Italiens, selon une étude réalisée par deux économistes du Centre de politique européenne de Fribourg (CEP). Ces derniers ont calculé que chaque Français avait vu régresser sa richesse de 55.996 euros en moyenne.
Selon une étude, les 20 années de l’existence de la monnaie unique européenne n’ont pas profité à tout le monde. Ainsi, Français et Italiens apparaissent comme les grands perdants, tandis que les gagnants sont les Allemands et les Néerlandais. Les calculs ont été réalisés par le Centre de politique européenne de Fribourg (CEP), à l’approche de la campagne des élections européennes et sont cités par la presse.
Ainsi, deux économistes du Centre estiment que, depuis l’introduction de la monnaie unique européenne, les Français ont vu leur richesse régresser en moyenne de 55.996 euros. Il y a pire: les Italiens cumulent 73.605 euros de pertes de revenus. Mais Paris et Rome sont «les deux derniers» de la classe, alors que le leader inconditionnel est Berlin. Ainsi, chaque Allemand a vu sa «prospérité» augmenter, en moyenne, de 23.116 euros.
Toutefois, les auteurs de l’étude pensent que regagner de l’effet «prospérité» demeure possible. Pour ce qui est de la France, ils estiment qu’elle «doit absolument tenir le chemin de la réforme que le Président Macron est en train de poursuivre».Le commentateur politique et universitaire Rodney Atkinson, auteur de deux ouvrages sur la création et la gouvernance de l’UE, avait qualifié l’euro de «politique la plus destructrice sur le plan économique et démocratique de l’UE». Il avait en outre donné des prévisions peu optimistes pour la monnaie unique.
«L’euro s’effondrera comme les autres unions monétaires, mais il est difficile de savoir quand la souffrance et l’inégalité atteindront un niveau tel que des politiques révolutionnaires forceront les gouvernements nationaux à partir», avait-il indiqué.