Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a affirmé aujourd’hui que Nicolas Maduro n’avait « aucune intention de dialoguer » pour sortir de la crise au Venezuela, tout en réitérant sa ferme opposition à toute intervention militaire dans le pays latino-américain.
Maduro « n’a aucune intention de dialoguer » et a utilisé par le passé les médiations entre son gouvernement et l’opposition vénézuélienne comme un « instrument pour gagner du temps et se maintenir au pouvoir », a déclaré M. Sanchez devant les députés espagnols.
Le dirigeant vénézuélien « ne veut pas d’une négociation sincère », a ajouté le socialiste dont le pays avait fait partie des premiers en Europe à reconnaître le 4 février l’opposant Juan Guaido comme président par intérim du Venezuela après le refus de Maduro de convoquer des élections présidentielles anticipées.
Mais malgré cela, Pedro Sanchez a réitéré la ferme opposition de son gouvernement à toute intervention militaire étrangère destinée à déloger Nicolas Maduro du pouvoir. Un usage de la force envisagé par Washington mais rejeté lundi par le Groupe de Lima, composé de pays hostiles au président Nicolas Maduro.
Devant les députés, Pedro Sanchez a manifesté « catégoriquement notre rejet de toute solution non pacifique et en particulier de toute intervention militaire étrangère au Venezuela. Il y a des erreurs du passé qui ne doivent pas être commises de nouveau ». La convocation « d’élections libres, démocratiques et transparentes » est « l’unique solution possible à la crise profonde que vit le pays », a-t-il ajouté.