Face aux soupçons américains d’espionnage, le géant chinois Huawei a profité du Mobile World Congress (MWC) de Barcelone, la grand-messe des télécoms, pour lancer une vaste contre-attaque médiatique.
Dès dimanche, Huawei a frappé fort en répondant au numéro un mondial du secteur, Samsung, avec la présentation de son nouveau smartphone pliable, le Mate X.
Il a ensuite enchaîné les points presse et les interviews après plusieurs mois où la discrétion était de mise.
« Nous devons être plus transparents et cela passe par le fait de nous adresser plus souvent à vous », a ainsi expliqué lundi à la presse le président de Huawei pour l’Europe de l’ouest, Vincent Ping.
Le point d’orgue de cette offensive a été la conférence mardi d’un des présidents tournants de Huawei, Guo Ping, où il a battu en brèche les accusations des Etats-Unis, selon qui les équipements du groupe chinois pour les futurs réseaux 5G pourraient être utilisés par Pékin à des fins d’espionnage.
Alors que l’affaire exacerbe les tensions diplomatiques entre Pékin et Washington, le ministère américain de la Justice a dévoilé fin janvier 13 chefs d’inculpation à l’encontre du groupe et de sa directrice financière, Meng Wanzhou, arrêtée au Canada à la demande des enquêteurs américains.