Brexit : pour Emmanuel Macron, « le moment est venu pour les Britanniques de faire des choix »

Un mois avant le Brexit, le 27 février, le patron de l’Elysée a pressé les Britanniques de « faire des choix » concernant le Brexit, se disant malgré tout ouvert à une demande de report « si elle est justifiée ».

Les tergiversations des dirigeants du Royaume-Uni sur le Brexit agacent de plus en plus leurs homologues européens. Le président français Emmanuel Macron, notamment, a estimé, mercredi 27 février, que le moment était « venu pour les Britanniques de faire des choix » un mois avant la date prévue du Brexit, se disant disposé à examiner une demande de report de la part de Londres « si elle est justifiée ».

« L’accord de retrait ne peut être renégocié », a déclaré le président français après avoir accueilli la chancelière allemande Angela Merkel à l’Élysée. Mais « si les Britanniques ont besoin de davantage de temps, nous pourrons examiner une demande d’extension », a-t-il ajouté, « si elle est justifiée ».

Cette déclaration intervient alors que la PM britannique Theresa May soumet mercredi en début de soirée au vote des députés une motion pour prolonger les pourparlers avec Bruxelles, tout en leur proposant un mécanisme de report de la date du divorce en cas d’échec des discussions.

Dans la matinée, le négociateur européen sur le Brexit, Michel Barnier, avait lui aussi estimé qu’un éventuel report de la date du Brexit serait possible, à condition que les Britanniques expliquent à quoi ils veulent employer le temps supplémentaire qui leur serait ainsi alloué.

« Comme l’a dit notre négociateur Michel Barnier nous n’avons pas besoin de temps, nous avons surtout besoin de décisions », a dit M. Macron. « Le moment est donc venu pour les Britanniques de faire des choix et nous offrir ce que l’on se doit entre partenaires, amis et alliés c’est-à-dire une vision claire, un projet commun pour l’avenir ».

Lundi, le président du Conseil européen Donald Tusk avait également estimé qu’un délai supplémentaire pour le Brexit serait une solution « rationnelle ».