Mardi 26 février à Oran, dans l’ouest de l’Algérie, la responsable des étudiants étrangers au sein du groupe des universités d’État russes a indiqué que son pays reçoit chaque année 100 étudiants algériens. Selon elle, ceci est dû au choix offert de la langue de l’enseignement et aux accords bilatéraux concernant l’enseignement supérieur.
Les établissements russes d’enseignement supérieur attirent chaque année une centaine d’étudiants algériens, a affirmé Olga Iakovleva, la responsable des étudiants étrangers au sein du groupe des universités d’État russes (RACUS). S’exprimant dans une déclaration à l’Algérie Presse Service (APS), le mardi 26 février à Oran, en marge de la 7e édition du salon de l’étudiant et des nouvelles perspectives Khotwa, elle a expliqué les raisons de «cet engouement», en précisant que depuis 30 ans, la Russie a reçu «des milliers d’étudiants algériens».
«Plus d’une centaine d’étudiants algériens rejoignent chaque année les universités russes pour suivre des études en médecine, en chirurgie dentaire, en pharmacie et en informatique, entre autres», a-t-elle déclaré. «Le RACUS regroupe 18 universités publiques se trouvant dans la partie européenne de la Russie. Fort d’une expérience de 30 ans, cet organisme a accueilli des centaines, voire des milliers d’étudiants algériens dans toutes les spécialités», a-t-elle encore ajouté.
Expliquant les causes de cet intérêt grandissant que portent les étudiants algériens pour les universités russes, la responsable a évoqué deux principales raisons.La première concerne la panoplie de langues dans lesquelles les étudiants étrangers peuvent étudier en Russie. «Cet engouement […] s’explique par le fait que les études se font dans trois langues, le russe, le français et l’anglais, et ce en licence et en master», a-t-elle précisé.
La deuxième découle des accords bilatéraux entre l’Algérie et la Russie concernant les échanges dans le domaine de l’enseignement supérieur. Dans ce cadre, Mme Iakovleva a indiqué qu’en vertu de ces accords, le baccalauréat algérien est reconnu d’office en Russie, et ne nécessite donc pas un certificat d’équivalence. Cependant pour les diplômes universitaires tels la licence, l’ingéniorat et le master, les étudiants algériens «doivent faire l’objet d’une formalité d’équivalence par l’université ou le ministère de l’Enseignement et des Sciences de Russie», a-t-elle souligné.
Lors de sa visite officielle à Moscou, les 18 et 19 février 2018, le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a mené des discussions avancées avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, puis avec le secrétaire du Conseil de sécurité Nikolaï Patrouchev et, enfin, avec le vice-président du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), Ilias Oumakhanov.Lors de ces entretiens, les questions de partenariats stratégiques concernant la coopération militaro-technique, scientifique, énergétique, industrielle et culturelle ont été abordées.