Dans son discours devant la commission d’enquête de la Chambre des représentants à Washington, l’ancien avocat personnel de Donald Trump, Michael Cohen, a tenu à présenter ses excuses à Melania Trump, «une personne gentille et bonne», pour lui avoir menti sur «les relations extra-conjugales» de son mari.
Condamné à trois ans de prison en décembre dernier pour fraude fiscale, fraude bancaire, parjure et violation des lois sur le financement des campagnes électorales, l’ancien avocat de Donald Trump, Michael Cohen, s’est présenté ce mercredi devant la commission d’enquête de la Chambre des représentants à Washington pour témoigner contre le Président états-unien. Lors de son discours, il est en particulier revenu sur «l’un de ses plus grands regrets».
«Il [Donald Trump, ndlr] m’a demandé de payer une actrice de films pornographiques avec laquelle il avait eu une relation extra-conjugale, et de mentir à ce propos à sa femme. Et je l’ai fait. Avoir menti à la première dame est l’un de mes plus grands regrets parce que c’est une personne gentille et bonne. Et parce que je la respecte énormément», a souligné M.Cohen.Selon l’ancien avocat, «elle ne méritait pas cela». Devant la commission d’enquête, il s’est référé aux documents prouvant le transfert de 130.000 dollars effectué au bénéfice de l’avocat de Stormy Daniels [le nom d’emprunt de Stephanie Clifford, ndlr] dans les derniers jours précédant l’élection présidentielle de 2016.
D’après The New York Times, Michael Cohen s’était déjà excusé auprès de Melania Trump, mais en privé, contrairement à l’audience de ce 27 février qui était diffusée sur de nombreuses chaînes de télévision nationales. En 2018, à l’occasion d’un événement visant à lever des fonds pour Donald Trump, celui qui a depuis été radié du barreau aurait ainsi tenté d’approcher la première dame pour lui présenter ses excuses pour la peine qu’il aurait causée avec l’argent qui a servi à acheter le silence des maîtresses.La Maison-Blanche a démenti les accusations formulées par l’ancienne actrice de films pornographiques, Stormy Daniels, qui affirme avoir été menacée pour taire une relation extra-conjugale qu’aurait eue Donald Trump avec elle en 2006. Interrogé sur les accusations de violation de la loi de financement des campagnes politiques, pour acheter le silence de Stormy Daniels, «la Maison-Blanche n’a rien à se reprocher», a notamment affirmé Raj Shah, un porte-parole de la Maison-Blanche.