Au moins cinq personnes ont été tuées et vingt-cinq blessées dans l’explosion d’une voiture piégée près d’un grand hôtel du centre de Mogadiscio, ont annoncé aujourd’hui des secouristes.
« Nos équipes ont retrouvé 5 corps 25 blessés mais ce n’est pas le bilan définitif, » a déclaré à l’AFP Abdukadir Abdirahman, directeur du service d’ambulances Aamin Ambulance service. » « Nos équipes sont toujours en train de travailler », a-t-il dit. On ignorait dans l’immédiat si la voiture piégée avait été actionnée par un kamikaze.
« Il y a eu une énorme explosion de voiture piégée rue Maka Al-Mukarama, » a déclaré le policier Mohamed Farah. « Elle a détruit beaucoup de magasins et de véhicules. » Les auteurs de l’attentat ont tenté de tuer de hauts responsables, qui résident dans le grand hôtel Maka Al-Mukarama, selon les shebab. « Il y a eu un attentat-suicide suivi de tirs, dans lesquels les combattants moudjahidine ont visé les commandants et les responsables du gouvernement somalien qui habitent l’hôtel, » selon un communiqué du groupe publié sur un site proshebab.
Des témoins ont décrit l’explosion qui a touché une des rues les plus actives de la capitale somalienne. Au moment de l’attentat, en début de soirée, la rue était pleine de gens se reposant après une journée de travail. « Toute la zone était en flammes et j’ai pu voir les ambulances se précipiter sur place », a déclaré Abdisamed Mohamed, un témoin. « Il y a eu aussi des tirs, mais nous ne savons pas qui a tiré ». Il y a eu une deuxième explosion dans la même zone quelques minutes plus tard, mais on ignorait son origine. L’attentat n’a pas été revendiqué. Mais Mogadiscio est habituellement visé par des attentats des shebab, liés à Al-Qaïda.
Les combattants shebab ont été chassés de la capitale, Mogadiscio, en 2011 puis progressivement des autres grandes villes du pays par les troupes de l’Union africaine. Mais ils contrôlent encore de vastes pans de territoire dans les campagnes.