Les Nations Unies et le Département d’État américain ont reconnu jeudi, à leur manière, le rôle de Hamza ben Laden, fils d’Oussama, au sein du mouvement jihadiste international qu’il semble destiné à diriger, sur les traces de son père.
Le comité des sanctions de l’ONU contre le groupe Etat islamique (EI) et Al Qaïda a ajouté le nom de « Hamza Oussama Muhammad Ben Laden », né le 9 mai 1989 à Djeddah, à la liste des personnes soumises à un gel international de leurs avoirs et à une interdiction de voyager.
« Il a été désigné » (en août 2015) par le chef actuel d’Al Qaïda, l’Égyptien Ayman al-Zawahiri, « comme étant officiellement membre d’Al Qaïda » et « est considéré comme son successeur le plus probable », ajoute l’ONU.
Le même jour, les États-Unis ont annoncé qu’ils offraient une récompense pouvant atteindre un million de dollars pour toute information permettant de le localiser, précisant qu’il était désormais considéré comme « un dirigeant-clé » du réseau monté par son père.
Il figurait déjà sur la liste noire américaine des « terroristes internationaux ».
Quinzième de la vingtaine d’enfants d’Oussama ben Laden, fils de sa troisième femme, Hamza a été depuis son enfance préparé pour suivre ses pas. A ses côtés en Afghanistan, avant le 11 septembre 2001, il apprend le maniement des armes, vitupère de sa voix fluette les Américains, les Juifs et les « Croisés » dans des vidéos mises en ligne.
Dans un photo-montage mis en ligne le 10 septembre 2017 par les propagandistes d’al Qaïda pour le 16ème anniversaire des attentats de New York et Washington, le visage d’Oussama ben Laden apparaît dans les flammes des tours jumelles en feu, avec à ses côtés son fils Hamza.