L’opposition a promis aux soldats de la Garde nationale 20.000 dollars d’amende pour les déserteurs

Dans le contexte de crise politique que traverse le Venezuela, l’opposition a promis aux soldats locaux et aux combattants de la Garde nationale 20.000 dollars [17.568 euros, ndlr] pour désertion, a déclaré le ministre vénézuélien de la Défense, en ajoutant que les personnes bernées n’étaient pas nombreuses.

L’opposition au gouvernement vénézuélien a promis aux soldats locaux et aux combattants de la Garde nationale 20.000 dollars [17.568 euros, ndlr] à chacun pour désertion, a déclaré le ministre vénézuélien de la Défense, Vladimir Padrino López.

«Nous avons compté plus de 100 gardes, en fait, ils ne sont pas nombreux, qui ont traversé la frontière dans l’espoir des 20.000 dollars promis», annonce le ministre sur le site Internet gouvernemental du Venezuela.

M. Padrino a qualifié ces promesses de fausses et a souligné que le petit nombre de déserteurs n’affecterait pas la capacité de combat des forces armées.

«Ceux qui sont passés de l’autre côté sont des jeunes bernés, et pour nous, ce n’est pas une catastrophe, pour nous, ils n’ont jamais été soldats. Un soldat ne peut jamais devenir un mercenaire, un soldat respecte un code d’honneur», a-t-il ajouté.

Auparavant, le chef du service de l’immigration colombienne, Christian Kruger, avait déclaré que le nombre de déserteurs dans l’armée vénézuélienne aurait dépassé les 320 personnes. Le portail vénézuélien Analitica a rapporté, pour sa part, qu’il y en aurait déjà 567. Le représentant du Venezuela auprès de l’Onu, Samuel Moncada, a traité ces chiffres d’absurdes.

La crise politique au Venezuela a éclaté quand l’opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l’Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s’est autoproclamé le lendemain «Président en exercice du pays» et a prêté serment au cours d’une manifestation. Donald Trump l’a alors reconnu comme «Président par intérim».Une quarantaine de pays, dont la Colombie, le Royaume-Uni et l’Allemagne, en ont fait de même. La France l’a également reconnu comme «Président en charge». Le Président Nicolas Maduro a qualifié Juan Guaido de pantin des États-Unis. Des pays tels que la Chine, la Russie, la Turquie ou le Mexique ont quant à eux apporté leur soutien au gouvernement en place.