À quelques semaines des élections législatives anticipées, le procureur général israélien a dit vouloir inculper Benyamin Netanyahou dans le cadre de trois affaires de corruption, a annoncé jeudi dans un communiqué le ministère de la Justice, confirmant des informations diffusées plus tôt dans la journée par la télévision israélienne.
Après trois ans d’enquête, le procureur général a entamé une procédure d’inculpation à l’encontre du Premier ministre israélien, dans le cadre de trois affaires de corruption, informe le 28 février dans un communiqué le ministère de la Justice.
Une audition, lors de laquelle Benyamin Netanyahou pourra contester les charges, se déroulera à une date non encore précisée.Le parti politique du Premier ministre, le Likoud, a déjà réagi à cette déclaration, dénonçant une «persécution politique».
Plus tard dans la journée, le Premier ministre israélien a dénoncé dans une déclaration télévisée la perspective d’être inculpé pour corruption comme relevant d’une «chasse aux sorcières» et d’un plan de ses adversaires visant à renverser son gouvernement.
Les élections législatives dans l’État hébreu sont prévues pour le 9 avril et Benyamin Netanyahou y brigue un quatrième mandat consécutif de Premier ministre.
En décembre dernier, la police israélienne avait recommandé que des poursuites judiciaires pour faits de corruption soient engagées à l’encontre du Premier ministre et de son épouse Sara, disant avoir rassemblé suffisamment de preuves.
Benyamin Netanyahou est notamment soupçonné d’avoir accordé des faveurs gouvernementales à l’opérateur de télécommunications Bezeq, en échange d’une couverture favorable à son égard de la part du site d’informations Walla, propriété du groupe. Le Premier ministre nie toute implication de sa part dans cette affaire.