Emmanuel Macron a appelé vendredi à un « retour au calme », estimant que le mouvement des « gilets jaunes » n’était « plus compréhensible par bon nombres de citoyens », à la veille de l’acte 16 de ce mouvement réclamant une meilleur justice sociale et fiscale.
Interrogé par des élus locaux réunis à Bordeaux pour le grand débat et qui prônent un recours à l’interdiction de manifestations ou à l’état d’urgence, le président Macron a expliqué pourquoi il avait écarté cette possibilité.
« On ne décide pas un état d’urgence quand on a des tensions sociales dans son pays, cela aurait été une erreur », a répondu le président. Quant à l’interdiction de manifester, « cela n’aurait pas permis d’apaiser » les tensions.
Emmanuel Macron a toutefois de nouveau qualifié « d’intolérables » les violences qui émaillent les manifestations depuis le 17 novembre et qui ont notamment touché les commerces du centre de Bordeaux. « A la fin c’est la négation de la démocratie », a-t-il estimé.
« Le pays a besoin d’un retour au calme » car « la situation que nos vivons n’est plus comprehensible par nombre de nos concitoyens » a déclaré le président. « J’espère que les semaines qui viennent permettront de voir une décrue » car « à la fin c’est la négation de la démocratie » a-t-il poursuivi.
« Chacun doit revenir à la raison », a-t-il encore déclaré, adoptant un ton moins sévère que mardi, lorsqu’il avait fait un lien direct entre manifestants et casseurs.
« Lorsqu’on va dans des manifestations violentes, on est complice du pire », avait-il tranché devant des maires du Grand Est, estimant que la discussion devait se tenir au sein des réunions du grand débat et non pas dans la rue.