Espérant que l’Inde et le Pakistan parviendront à éviter un conflit militaire d’envergure, le chef de la diplomatie pakistanaise a mis en garde contre d’éventuelles conséquences.
Le chef de la diplomatie pakistanaise, Shah Mehmood Qureshi, espère que New Delhi et Islamabad éviteront un conflit militaire, alors que les tensions entre ces deux pays sont montées d’un cran depuis quelques jours.
«J’espère que cela n’arrivera pas. Ce serait un suicide mutuel», a déclaré le diplomate à CNN en réponse à la question de savoir si ces tensions pouvaient conduire à un conflit d’envergure.
«La politique de ce gouvernement se résume à ne pas permettre que notre terre soit utilisée par une organisation ou un individu dans des buts terroristes contre quiconque, et cela inclut l’Inde», a déclaré Qureshi, commentant l’inquiétude de New Delhi concernant le groupe terroriste Jaish-e-Mohammed.
M.Qureshi a également confirmé que Masood Azhar, fondateur et dirigeant de Jaish-e-Mohammad (JeM), se trouvait actuellement au Pakistan.Les tensions se sont envenimées entre New Delhi et Islamabad depuis l’attentat-suicide du 14 février au Cachemire indien, lequel a provoqué la mort d’environ 40 paramilitaires. Ce dernier a été perpétré par le groupe islamiste Jaish-e-Mohammed, basé au Pakistan.
Mardi 26 février, des avions de l’armée de l’air indienne ont frappé le camp du groupe situé dans la zone pakistanaise du Cachemire, tuant un nombre important de terroristes et détruisant leurs voitures, armes et munitions. Le premier vice-ministre indien des Affaires étrangères, Vijay Gokhale, a déclaré que ces frappes étaient «absolument nécessaires» puisque le groupe fomentait de nouveaux attentats.
Mercredi, au Cachemire, des aéronefs de l’Inde et du Pakistan ont été abattus et un pilote indien capturé par les Pakistanais. Des tirs ont également été échangés jeudi matin entre soldats des deux camps. Pourtant, dans «un geste de paix», le Pakistan libérera vendredi un pilote de l’armée de l’air indienne capturé mercredi.