L’ambassadeur d’Algérie en France a déclaré que le Président Bouteflika avait toutes ses capacités mentales

L’ambassadeur d’Algérie en France a déclaré, ce lundi 4 mars, que le Président Bouteflika avait toutes ses capacités mentales lui permettant de gouverner normalement, malgré son état de santé général. Il a par ailleurs souligné que le chef de l’État jouissait encore d’une grande popularité lui permettant d’être réélu.

Lors d’un passage, ce lundi 4 mars, sur la chaîne CNEWS France, Abdelkader Mesdoua, l’ambassadeur d’Algérie à Paris s’est exprimé sur la décision du Président Abdelaziz Bouteflika de se porter candidat à un 5e mandat malgré les protestations populaires. Il a à cet effet réaffirmé la capacité du chef de l’État à gouverner en dépit de son état de santé, en affirmant que sa côte de popularité était intacte.

​De prime à bord, il a réagi aux rumeurs faisant état du décès du Président Bouteflika, qui se trouve actuellement à Genève, en Suisse, pour des contrôles médicaux routiniers, selon le communiqué de la présidence de la République algérienne. «Je le dis en toute certitude: bien entendu il [Abdelaziz Bouteflika, ndlr] est vivant», a-t-il affirmé. «Bien entendu il n’a pas sa santé de 20 ans mais il a toute sa tête de 20 ans», a-t-il ajouté.

S’exprimant sur les soupçons soulevés par la population algérienne quant à l’annonce de la candidature du chef de l’État sortant, l’imputant à son entourage, le diplomate a été catégorique. «C’est lui qui décide, ce n’est pas le système qui le désigne. Il a certainement évalué la situation en Algérie et il a décidé d’être candidat. C’est son choix et sa décision», a-t-il affirmé.Selon M.Mesdoua, par sa décision de se porter candidat, le Président Bouteflika «estime qu’il a encore quelque chose à faire pour ce pays et il veut mener le paquebot algérien jusqu’à bon port». «C’est l’ultime combat d’Abdelaziz Bouteflika » a-t-il encore souligné.

Répondant à ceux qui font douter les opinions nationale et internationale sur la popularité du chef de l’État suite aux nombreuses et imposantes manifestations populaires dénonçant sa candidature, l’ambassadeur d’Algérie a soutenu «que si le choix des urnes est respecté dans les villes et les chaumières, Bouteflika sera réélu».

Au pouvoir depuis 1999, Abdelaziz Bouteflika a été victime d’un AVC en 2013. Le 20 février, il a annoncé qu’il se présenterait pour un cinquième mandat. Suite à l’annonce de sa candidature à l’élection présidentielle du 18 avril 2019, des manifestations populaires la dénonçant ont eu lieu dans plusieurs villes d’Algérie. Le 22 février, des milliers d’opposants à la candidature de M.Bouteflika ont manifesté dans plusieurs villes d’Algérie, dont Alger. Le 1er mars, les manifestations ont fait un mort et 183 blessés, selon l’Algérie Presse Service, qui se réfère au ministère de la Santé.