Les négociations sur l’achat de systèmes de missiles russes S-400 par le Qatar sont toujours en cours, selon le chef de la diplomatie qatarie. Et ce malgré les pressions exercées par l’Arabie saoudite, qui aurait menacé Doha d’«action militaire» en cas d’acquisition de S-400.
Le Qatar et la Russie mènent des négociations sur le possible achat de systèmes de missiles russes S-400, mais la décision finale n’a pas encore été prise, a fait savoir lundi le ministre qatari des Affaires étrangères Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani.
«Il n’y pas pour le moment d’entente mutuelle avec la partie russe sur l’achat de S-400. Un comité technique mis en place par le Qatar étudie actuellement leurs caractéristiques et la conformité de ce système aux exigences du Qatar», a-t-il annoncé.
Prié de commenter les rapports des médias selon lesquels l’Arabie saoudite avait lancé un ultimatum à Doha en lien avec son intention d’acheter des S-400, le chef de la diplomatie qatarie a souligné que l’acquisition d’armes était une affaire souveraine de chaque État et personne n’avait le droit de s’y immiscer.Le S-400 Triumph est le plus moderne système russe de défense antiaérienne et antimissile, également capable de détruire des cibles terrestres si nécessaire. La portée des missiles équipant les S-400 dépasse les 400 kilomètres et ils peuvent atteindre une altitude de 30 kilomètres.
En 2018, Le Monde a rapporté que le roi saoudien Salmane ben Abdelaziz Al Saoud avait indiqué dans sa lettre à la présidence française que Riyad serait prêt à lancer une action militaire contre le Qatar si ce dernier achetait des systèmes russes S-400.