Vladimir Poutine vient de signer un décret suspendant l’exécution des obligations de la Russie découlant du traité INF (Traité sur l’élimination des missiles à moyenne et à courte portée).
Le Kremlin a noté que le document avait été signé en fonction de la nécessité de prendre des mesures en réponse à la violation de ce traité par les Etats-Unis.
Le décret sur la suspension de l’exécution des obligations de la Fédération de Russie en vertu du traité INF est entré en vigueur à la date de sa signature, le 4 mars 2019.
Le Ministère russe des affaires étrangères de la Russie prépare une notification correspondante qui sera envoyée aux États parties à la FNI.
Rappelons qu’au début du mois dernier, le président des États-Unis et secrétaire d’État Mike Pompeo avaient annoncé les États-Unis suspendre l’exécution des obligations découlant du traité INF à compter du 2 février, suivies d’une sortie du pacte qui aura lieu six mois plus tard.
En réponse aux actions de la partie américaine, le président russe Vladimir Poutine la suspension de participation russe au traité.
La situation a été commentée par le professeur agrégé, expert aux siences-PO Alexander Perendjiev sur la chaîne de télévision NewsFront TV. Selon lui, le traité INF était et reste en principe l’un des piliers de la construction d’un système de sécurité nucléaire international.
«À notre grand regret, les États-Unis se sont engagés sur la voie de la violation de l’ordre nucléaire international. En soi, le traité INF n’est pas tant dans l’intérêt de la Russie ou des États-Unis que dans celui des pays membres de l’Union européenne. Nous parlons de la sécurité de ces états. Si nous calculons les risques de l’abolition de cet accord, alors l’Europe souffrira davantage », a expliqué l’analyste.
“L’UE n’a pas besoin d’intimider la Russie avec la “menace chinoise”, mais d’insister sur la modernisation du pacte, ce qui inciterait la France et le Royaume-Uni à le signer, puisqu’il s’agit de puissances nucléaires. Si l’Europe souhaitait garder le traité INF, ils agiraient et ne garderaient pas le silence », a noté le politologue.
En résumant, Alexander Perendjiev a noté que l’ordre nucléaire international est directement lié à l’ordre économique et en général à l’ordre international.
« En détruisant une chose, tout le reste serait détruit », a conclu l’analyste politique.