La Turquie s’expose à de «graves conséquences» si elle n’annule pas l’achat de systèmes antiaériens S-400 à la Russie, a promis le porte-parole du Pentagone Eric Pahon, proposant à Ankara de trouver de meilleures solutions pour répondre à ses besoins en matière de défense.
L’achat par la Turquie de systèmes de défense antiaérienne russes S-400 pourrait avoir de sérieux effets sur les relations entre ce pays et les États-Unis dans le domaine militaire, a annoncé le porte-parole du Pentagone qui a mis en garde Ankara contre des implications plus larges.
«L’acquisition par la Turquie de systèmes de défense aérienne russes S-400 aura de graves conséquences sur les relations de défense entre les États-Unis et la Turquie», a indiqué lundi au portail d’information turc Ahval le porte-parole du Pentagone Eric Pahon dans une déclaration écrite.
Eric Pahon a ajouté que les États-Unis «œuvrent pour aider la Turquie à trouver de meilleures solutions pour répondre à ses besoins en matière de défense» tout en mettant en garde contre les implications plus larges de l’achat de S-400 russes.Fin 2017, Ankara a signé avec Moscou un contrat estimé à 2,5 milliards de dollars (2,1 milliards d’euros) pour la livraison de S-400, prévue en juillet 2019. Washington a prévenu Ankara que le contrat conclu avec Moscou pourrait remettre en cause l’achat d’avions de chasse furtifs F-35 à Lockheed Martin et entraîner l’instauration de sanctions américaines. Le Président Erdogan est resté insensible à ces menaces, déclarant que la Turquie ne reviendrait pas sur sa décision d’acheter des missiles sol-air S-400 à la Russie, en dépit des pressions des États-Unis.