Lundi 4 mars, le tribunal criminel de Skikda, dans l’Est de l’Algérie, a décidé de libérer le blogueur condamné en juin 2018 à cinq ans de prison, dont deux fermes et trois avec sursis, pour «intelligence» avec Israël.
Le blogueur algérien Merzouk Touati, condamné en 2018 à cinq ans la prison pour «intelligence» avec Israël, ainsi que pour d’autres chefs d’inculpation, a été libéré lundi 4 mars par la justice algérienne. La décision a été prise lors de son procès en deuxième instance au tribunal criminel de Skikda, dans l’Est de l’Algérie.
Le blogueur a été arrêté le 27 janvier 2017, lors des manifestations qui ont secoué la ville de Bejaïa, dénonçant la loi des Finances votée par le Parlement. Durant ces évènements, le Premier ministre algérien Abdelmadjid Tebboune avait accusé Israël de vouloir déstabiliser l’Algérie.
Lors de sa première comparution devant la cour d’appel de Bejaïa, en juin 2018, le blogueur a été poursuivi et condamné pour les chefs d’inculpations d’«incitation à attroupement armé» et d’«incitation à rébellion contre l’autorité de l’État et pour le renversement du régime». Mais le chef d’inculpation le plus grave semble bel et bien être celui d’«intelligence avec l’étranger pour nuire aux intérêts du pays», après avoir réalisé un entretien par vidéoconférence avec Hasan Kaabiah, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, en guise de droit de réponse aux accusations du Premier ministre algérien.