Le président serbe laisse entendre qu’une reconnaissance du Kosovo est envisageable

Le président serbe Aleksandar Vucic a laissé entendre lundi que la Serbie pourrait accepter de reconnaître le Kosovo à condition d’obtenir des contreparties dans le cadre d’un accord plus large.

« Nous devons d’abord trouver le compromis, nous ne pouvons pas reconnaître le Kosovo sans rien obtenir de l’autre côté », a déclaré M. Vucic dans une interview à l’agence italienne ANSA.

« Je suis sûr qu’avec l’aide de nos amis européens et le soutien de la Russie, des Etats-Unis, de la Chine et d’autres pays, nous pouvons parvenir à une solution », a-t-il dit.

Le Kosovo a proclamé unilatéralement son indépendance de la Serbie en 2008, dix ans après la guerre (1998-1999) qui a opposé forces serbes et indépendantistes albanais du Kosovo, faisant plus de 13.000 morts. Belgrade refuse de reconnaître l’indépendance de son ancienne province.

La Serbie et le Kosovo sont soumis à d’intenses pressions internationales pour parvenir à un accord afin de normaliser leurs relations, un enjeu dont dépendent leurs chances de progresser vers une future adhésion à l’UE.

Mais le dialogue sous médiation de l’UE est dans l’impasse, notamment depuis que Pristina a imposé en novembre un droit de douane de 100% sur les produits serbes. La Serbie a prévenu qu’elle ne reprendrait pas le dialogue de normalisation des relations avec Pristina tant que cette mesure douanière serait en place.