Moscou continuera de faire transiter son gaz par l’Ukraine après la mise en place du gazoduc Nord Stream 2, a promis le chef du gouvernement russe, Dmitri Medvedev.
Le gazoduc Nord Stream 2 n’est pas censé remplacer le transit de gaz russe via le territoire ukrainien, a assuré le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, dans un entretien accordé au journal Luxemburger Wort.
«Nous tenons à notre réputation de partenaire fiable et voulons être sûrs de pouvoir continuer à remplir l’ensemble de nos obligations», a déclaré le chef du gouvernement.
Il a rappelé que le gaz russe couvrait actuellement près de 30% de la consommation européenne, et que le Nord Stream 2 «[n’allait] pas changer cette situation radicalement».
«Il ne fournira qu’une partie des importations nécessaires à l’Union européenne et d’ailleurs via un itinéraire plus stable et meilleur marché que les autres, ce qui sera directement bénéfique pour les consommateurs européens», a indiqué M.Medvedev.
Le projet Nord Stream 2 est réalisé par la société russe Gazprom en coopération avec les entreprises européennes Engie, OMV, Shell, Uniper et Wintershall. Ce programme prévoit la construction d’un gazoduc d’une capacité de transfert de 55 milliards de mètres cubes par an depuis la Russie jusqu’en Allemagne en passant par la mer Baltique, soit une longueur de plus de 1.200 kilomètres. Les États-Unis s’y opposent énergiquement.La Russie a déclaré plusieurs fois qu’il s’agissait d’un gazoduc absolument commercial et compétitif dont la mise en place ne signifiait pas pour autant l’arrêt du transit de gaz russe via l’Ukraine.