Suite au refus de son dossier de candidature à la présidentielle en Algérie, Rachid Nekkaz s’est fait remplacer par son cousin qui porte le même nom et le même prénom. Selon lui, cette stratégie lui permettra de rester dans la course à la présidentielle. Suivant un plan préétabli, il pourrait même devenir le Président.
Dimanche 3 mars, à Alger, en sortant du Conseil constitutionnel où il est supposé avoir déposé son dossier de candidature à l’élection présidentielle du 18 avril 2019, Rachid Nekkaz a surpris ses militants avec une annonce à laquelle ils ne s’attendaient pas du tout. En effet, ne remplissant pas les conditions requises définies par la Constitution, il a présenté son cousin homonyme comme candidat pour le représenter à la présidentielle. Par ailleurs, il devient le directeur de campagne du nouveau présidentiable.
https://twitter.com/mabroki_ant/status/1102554906320400385
Sur sa page Facebook, le vrai Rachid Nekkaz explique à ses compatriotes, qui lui ont accordé leurs parrainages, les raisons de sa décision et le «plan B» qu’il a en tête, en cas de victoire de son cousin à l’élection présidentielle, pour devenir lui-même Président. Cette situation a déclenché une vague de réaction sur les réseaux sociaux.Dans une vidéo publiée sur son compte Facebook, M.Nekkaz explique que «le Conseil constitutionnel a refusé de prendre son dossier» et que pour rester dans la course il a «présenté le dossier de sa photocopie et de sa roue de secours Nekkaz Rachid [son cousin, ndlr]».
Coup de théâtre, Rachid nekkaz à disparu après sa sortie du conseil constitutionnel,
Et c’est une tout autre personne, qui, se faisant passer pour lui, se présente à la conférence de presse.
Confusion dans la salle, les journaliste s’énervent. https://t.co/hEvw7Mm3Od
— Taha Bouhafs (@T_Bouhafs) March 3, 2019
Rachid Nekkaz a exposé «sa stratégie» et a affirmé que si «mon cousin est élu, on changera en l’espace d’une semaine la Constitution et on créera le poste de vice-président que j’occuperai». «Le président-élu [son cousin, ndlr] démissionnera aussitôt» et «je prendrai alors automatiquement le poste de président».
Les journalistes présents au Conseil constitutionnel, et qui attendaient le candidat pour une conférence de presse, étaient stupéfaits de découvrir un autre Rachid Nekkaz que celui qui sillonnait l’Algérie depuis des semaines.