Dorothée Clain, l’épouse du djihadiste français Jean-Michel Clain, tué en Syrie deux jours après son frère Fabien, ne se distancie pas de leur engagement, justifie les attentats de Paris, reste totalement indifférente aux massacres perpétrés par Daech* et refuse de rentrer en France, en demandant de la laisser tranquille.
Au micro d’Europe 1, Dorothée Clain, épouse du djihadiste français Jean-Michel Clain, tué en Syrie deux jours après son frère Fabien, a fait l’apologie de la cause de Daech*.
Vêtue d’un niqab noir la couvrant entièrement, Dorothée Clain tout juste sortie du village syrien de Badhouz en compagnie de nombreuses autres femmes de djihadistes de Daech* fuyant avec leurs enfants les bombardements et les combats, s’est exprimée devant des journalistes français sur son mari, les attentats et ses projets.
Évoquant la mort de son mari et de son beau-frère, qui comptaient parmi les Français les plus haut-placés dans l’appareil de propagande de Daech*, l’épouse de djihadiste a expliqué que ces deux décès étaient intervenus lors de deux journées différentes et qu’ils avaient été tués de manières différentes.«Un drone a tué mon beau-frère et un obus de mortier a tué mon mari», a-t-elle précisé.
Quant aux attentats de Paris du 13 novembre 2015, elle a affirmé en les justifiant que c’était le prix à payer pour la diabolisation de Daech*.
«On a voulu diaboliser l’État islamique, mais c’est faux… Ce qu’on veut faire croire aux citoyens, aux Français, sur ces attentats, c’est faux. Vous, si on s’en prenait à vos familles, vous voudriez faire justice. Là, voilà, la justice a été faite», argue-t-elle.
«Dans une guerre, il y a des innocents. Le bilan des attentats, oui, il est lourd. Mais pas aussi lourd qu’ici. Est-ce que c’est équitable, est-ce que ça vaut tout ça? Là, c’est le monde entier qui est contre nous, qui nous massacre», a-t-elle enchaîné.
Défendant ainsi les positions de Daech*, elle s’est montrée absolument indifférente à l’asservissement des femmes yézidies, à la crucifixion des chrétiens, aux décapitations de Kurdes, aux massacres de chiites, en Syrie comme en Irak…
En conclusion elle a fait savoir qu’elle ne voulait pas rentrer en France où elle serait mise en prison et où on lui enlèverait ses enfants. La seule chose qu’elle veut, c’est que la France la laisse tranquille.
«Je ne demande rien à la France. Je n’ai pas de regret, je ne peux pas vivre en France. Je suis musulmane, je pratique ma religion. Pourquoi je n’aurais pas le droit d’aller ailleurs? Normalement, les Français devraient être contents. Ma religion vous dérange, je vous dérange, laissez-moi tranquille», a ajouté la femme et belle-sœur de djihadistes.
*Organisation terroriste interdite en Russie