Alors que de nouvelles violences policières à l’encontre de manifestants ont émaillé l’acte 16 des manifestations des Gilets jaunes samedi dernier, l’Onu a critiqué la France pour sa gestion de la crise.
Alors que des violences policières à l’encontre de manifestants ont à nouveau marqué l’acte 16 des Gilets jaunes samedi dernier, le Haut-commissaire aux droits de l’Homme de l’Onu a réclamé à Paris, ce mercredi, une enquête sur «l’usage excessif de la force».
«Nous encourageons le gouvernement [français] à poursuivre le dialogue et demandons urgemment une enquête approfondie sur tous les cas rapportés d’usage excessif de la force», a déclaré Michelle Bachelet dans un discours prononcé devant le Conseil des droits de l’Homme à Genève.
Selon Michelle Bachelet, les Gilets jaunes manifestent contre «ce qu’ils considèrent comme [leur] exclusion des droits économiques et de la participation aux affaires publiques.»«Les inégalités touchent tous les pays», a-t-elle ajouté. «Même dans des États prospères, des gens se sentent exclus des bénéfices du développement et privés de droits économiques et sociaux.»
Le Haut-Commissaire a même comparé la situation en France avec celle des répressions violentes au Soudan, en Haïti et au Zimbabwe.Selon elle, les manifestants dans ces pays «réclament un dialogue respectueux et de vraies réformes. Et pourtant, dans plusieurs cas, ils sont accueillis par un usage violent et excessif de la force, par des détentions arbitraires, des tortures et même selon certaines informations des exécutions extra-judiciaires.»
En critiquant la France pour la gestion de cette crise, l’Onu prend le relais du Parlement européen, qui a été le premier à condamner cet usage, mi-février.