Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a estimé aujourd’hui à Brest qu’il n’était pas possible d’avoir « une discussion qui s’éternise à longueur de semaines » avec les Britanniques à propos du Brexit.
« Le temps presse », a-t-il assuré, alors que l’accord de retrait doit être de nouveau soumis au vote des députés britanniques mardi. « La date butoir, c’est le 29 mars et si, d’aventure, il y avait une demande d’une nouvelle discussion, il faudrait dire sur quoi parce que on ne peut pas avoir une discussion qui s’éternise à longueur de semaines », a-t-il assuré.
Londres n’a pas obtenu à ce stade les concessions de l’UE dont la Grande-Bretagne estime qu’elles pourront faire pencher la balance en faveur du texte, rejeté en janvier. Cependant, les discussions entre Londres et Bruxelles pour sortir de l’impasse doivent reprendre ce week-end, a déclaré au Parlement l’attorney général Geoffrey Cox, chargé de conseiller juridiquement le gouvernement britannique.
« Nous sommes dans une situation pour l’instant toujours très floue », a regretté le ministre français au terme d’une réunion de la Conférence des régions périphériques maritimes (CRPM) à Brest et avant de se rendre à Roscoff (Finistère) dans l’après-midi pour y rencontrer des pécheurs et des transporteurs maritimes.