L’ancienne ministre française de l’Écologie a salué la tribune d’Emmanuel Macron sur la «renaissance européenne», provoquant une vive réaction de la gauche. Certains membres du Parti socialiste ont rappelé qu’auparavant Mme Royale voulait défendre un programme différent de celui du Président français aux prochaines européennes.
Invitée de l’émission matinale «Les 4 Vérités» sur France 2, l’ancienne ministre française de l’Écologie Ségolène Royale s’est prononcée sur la tribune du Président français sur la «renaissance européenne». Selon elle, il s’agit d’un texte «bienvenu, rassembleur et imaginatif».
«Dans ce contexte actuel, la voix d’Emmanuel Macron est la seule à reprendre le flambeau du leadership européen», a-t-elle déclaré.
Selon Mme Royale, il y a actuellement «une angoisse extrêmement forte sur le délitement de l’Europe et sur la montée des nationalismes». Elle a également salué le fait qu’Emmanuel Macron a écrit cette tribune «non pas en chef de parti mais en tant que chef de l’État».Elle a souligné «la continuité de ce qu’a fait François Mitterrand» qu’elle retrouve dans ce texte d’Emmanuel Macron.
«[François Mitterrand, ndlr] avait dit déjà, c’est une expression qu’on retrouve aujourd’hui dans le texte d’Emmanuel Macron, le nationalisme c’est la guerre», a précisé Ségolène Royal.
Ces déclarations ne sont pas passées inaperçues pour de nombreux membres du Parti socialiste qui ont rappelé que Mme Royale avait eu l’intention de défendre un programme différent de celui d’Emmanuel Macron aux élections européennes du 26 mai.
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En janvier, Ségolène Royal a renoncé à son intention de diriger une liste commune de gauche aux élections européennes. Selon elle, «les conditions n’étaient pas remplies […] pour créer une convergence et un rassemblement des écologistes, de la gauche et de la société civile».
Le 4 mars, Emmanuel Macron a présenté une série de propositions dans une lettre intitulée «Pour une renaissance européenne», parue dans les 28 pays membres de l’Union européenne. Dans cette tribune, il a exprimé des propositions concrètes en vue de transformer l’Europe en pôle de «liberté, de protection et de progrès».