Le Premier ministre canadien a reconnu l’existence d’un problème de confiance entre son bureau et l’ancienne ministre de la Justice et a assumé le fait qu’il aurait dû en être conscient plus tôt.
Commentant la controverse entre l’ancienne ministre de la Justice et procureure générale, Jody Wilson-Raybould, et son bureau concernant l’affaire SNC-Lavalin, le Premier ministre canadien a déclaré qu’il aurait dû être au courant de cette érosion de confiance.
«Au cours des derniers mois, la confiance s’est érodée entre mon bureau et l’ancienne procureure générale. […] Je n’étais pas conscient de cette érosion de confiance. […] J’aurais dû l’être», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Ottawa, abordant l’affaire SNC-Lavalin.
Et d’ajouter qu’il aurait voulu que l’ancienne ministre vienne le voir.
Il a en outre insisté sur le fait qu’on n’avait jamais porté atteinte à l’intégrité des institutions et que l’indépendance du système judiciaire avait toujours été maintenue.
Pour rappel, le 7 février dernier, la rédaction du Globe and Mail a affirmé que le bureau du Premier ministre avait fait pression sur l’ancienne ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould, et ce, de façon à l’inciter à trouver un règlement à l’amiable avec la firme d’ingénierie SNC-Lavalin. Cette dernière a été accusée de corruption en Libye par la Gendarmerie royale du Canada (GRC).Le géant québécois du BTP, établi à Montréal, est accusé depuis 2015 de corruption pour avoir versé 48 millions de dollars canadiens de pots de vin (32 millions d’euros) à des responsables libyens du temps de Mouammar Kadhafi, entre 2001 et 2011.