Se posant en victime d’une prétendue agression russe, Kiev multiplie les provocations dans le Donbass et intensifie ses tirs à la veille de visites d’hommes politiques occidentaux, parmi lesquels l’ambassadeur français en Ukraine, estime la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
«Comme par hasard, les tensions s’aggravent» dans le Donbass la veille des déplacements dans la région des représentants des pays étrangers, a déclaré jeudi, lors d’un briefing, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
«On a l’impression que, la veille de l’arrivée des hôtes étrangers, le commandement militaire ukrainien provoque une escalade à des fins propagandistes. Par ailleurs, souhaitant présenter les preuves de la prétendue agression russe, Kiev met en danger la vie des civils, des structures civiles sont détruites», a tenu à souligner la porte-parole de la diplomatie russe.
Et de poursuivre que «la veille de l’arrivée des ambassadeurs norvégien et français au mois de février la situation a changé», les observateurs [de la mission spéciale de l’OSCE] ayant enregistré une «augmentation du nombre de pilonnages de 30 à 400».
Mme Zakharova a pointé le fait que, ces derniers temps, les visites des hommes politiques occidentaux dans le Donbass censés accorder leur soutien à Kiev sont devenues plus fréquentes. Ainsi, 10 délégations étrangères s’y sont rendues au mois de février et trois au cours de la première décade de mars, selon la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
En guise d’exemple, celle-ci a évoqué la visite de l’attaché américain à Marioupol, lorsque les Forces armées ukrainiennes ont pilonné la localité de Sakhanka, faisant une victime parmi les civils.
«Luttant pour garder le pouvoir, les autorités de Kiev continuent de jouer les victimes face à la prétendue agression russe, tout en sabotant ouvertement l’ensemble des accords de Minsk, ce qui provoque nos préoccupations», a fait d’ailleurs remarqué Mme Zakharova.
À la suite de ces provocations de Kiev, Moscou exige de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) un rapport détaillé, censé établir qui est effectivement responsable des pilonnages.