Le pilote indien, capturé puis libéré par l’armée pakistanaise, aurait été torturé et ce, en vue d’obtenir des informations secrètes sur la Force aérienne de son pays, affirme un média indien.
Les autorités pakistanaises ont torturé le pilote indien Abhinandan Varthaman, capturé après le crash de son appareil, rapporte le Hindustan Times, selon ses sources.
D’après les informations du quotidien, le pilote libéré a confié avoir été torturé par plusieurs groupes de militaires à tour de rôle. Il aurait notamment été obligé de passer des heures debout. Parmi d’autres mesures, sont évoquées la musique assourdissante et des tentatives d’étranglement. Leur but? Obtenir des informations sur les fréquences radio employées par la Force aérienne indienne.Comme l’explique la source, tous les pilotes indiens suivent une formation où on leur explique comment gagner du temps pendant les interrogatoires afin que la Force aérienne ait suffisamment de temps pour changer les fréquences et duper l’ennemi. Ainsi, Varthaman a agi en conformité avec les instructions qu’il avait reçues.
L’armée pakistanaise a déclaré le 27 février avoir abattu deux avions militaires indiens et capturé deux pilotes. Selon la version de New Delhi, lors de l’incident au-dessus du Cachemire, un chasseur pakistanais a été abattu, alors que l’Inde, quant à elle, a perdu son MiG-21.
Le pilote Varthaman a été remis à l’Inde le 1er mars. Alors, le Premier ministre pakistanais a déclaré l’avoir relâché en «geste de paix».
La tension persiste entre l’Inde et le Pakistan, à la suite d’un attentat à la voiture piégée contre une colonne de militaires indiens perpétré le 14 février dans l’État frontalier indien du Jammu-et-Cachemire. L’attaque, qui a tué 41 policiers réservistes, a été revendiquée par le groupe islamiste Jaish-e-Mohammed (JeM), qui milite pour le rattachement du Cachemire indien au Pakistan. Le 26 février, l’armée de l’air indienne a frappé un camp de ce groupe sur le territoire pakistanais. Le lendemain, Islamabad a déclaré que ses avions ont attaqué, en réponse, des sites militaires dans le Jammu-et-Cachemire. Les deux pays affirment avoir abattu des avions de l’ennemi lors d’un combat aérien massif, le premier depuis la troisième guerre indo-pakistanaise de 1971.