Alors que les démocrates ont lancé aux États-Unis une vaste enquête contre l’administration Trump visant 81 sources, il est une personnalité clé de l’entourage du président que l’opposition n’ose, pour l’heure, pas toucher : sa fille, Ivanka Trump.
“L’intouchable”, “l’enfant roi”, “la beauté dorée”, la conseillère à l’image de “mère photogénique” ultra-soignée. Depuis l’entrée en fonction de Donald Trump, certains membres de la presse américaine cherchent à percer l’énigme Ivanka Trump, businesswoman de 37 ans et fille chérie du président qui en a fait l’une de ses plus proches conseillères à la Maison Blanche. Ces journalistes ne sont pas les seuls. Au sein des démocrates, les affaires d’Ivanka Trump prêtent de plus en plus à interrogations.
Selon des informations reprises par plusieurs médias dont le Washington Post, provenant de personnes proches des démocrates à la Chambre des représentants, l’éventualité d’ouvrir une enquête sur la fille ainée du président fait son chemin. Il s’agirait de déterminer si Ivanka Trump a tiré profit financièrement, à titre personnel, de ses fonctions à la Maison Blanche, dans le cadre de possibles conflits d’intérêts. De quoi contrarier Donald Trump qui a plusieurs fois averti, menaçant, que ses enfants devaient être tenus à l’écart d’éventuelles enquêtes fédérales.
En octobre 2018, la Chine avait donné son feu vert à la ligne de vêtements et de bijoux Ivanka Trump Marks LLC pour la vente, sur le territoire chinois, de produits de cette marque. Trois mois plus tôt, la “First daugther” avait pourtant annoncé avoir mis fin aux activités de sa marque pour se concentrer sur ses fonctions à Washington, qui l’amènent à travailler sur des enjeux liés entre autres à la justice criminelle ou au Moyen-Orient. Ces accords chinois portaient sur les ventes de sacs à main, de lunettes de soleil, de chaussures, de produits de beauté et, même, étrangement, de machines électorales.
Pour les détracteurs de l’administration Trump, de tels liens commerciaux, aux relents de conflits d’intérêts, entre l’une des figures de Washington – Donald Trump père a lui aussi passé des accords similaires – et les autorités chinoises n’étaient pas bienvenus.