Reconnue coupable en février d’avoir mutilé les organes génitaux de sa fille de trois ans, cette Ougandaise a été condamnée ce vendredi à 11 ans de prison. Il s’agit de la première personne condamnée au Royaume-Uni pour excision.
Une Ougandaise de 37 ans a été condamnée vendredi au Royaume-Uni à onze ans de prison pour l’excision commise sur sa fille âgée de trois ans. La cour criminelle de l’Old Bailey, à Londres, l’avait déclarée coupable le mois dernier, faisant d’elle la première personne condamnée au Royaume-Uni pour une excision, rappelle l’AFP.
Pour rappel, l’enquête a été ouverte après que les parents de la fille l’ont emmenée en sang à l’hôpital le 28 août 2017. Des médecins ont par la suite constaté trois coupures aux organes génitaux.
Au cours du procès, la mère a déclaré aux juges que sa fille s’était blessée sur le bord d’une porte de placard en métal après être tombée du plan de travail de la cuisine, dans leur appartement de l’est de Londres.
Pourtant, quatre médecins ont constaté que les blessures avaient été faites avec un outil pointu tel qu’un bistouri et ne pouvaient pas être expliquées par une chute.
Quant à la jeune victime, elle a indiqué à la police qu’elle avait été retenue et coupée par une «sorcière». Son frère aîné a confirmé ensuite aux enquêteurs que c’était effectivement sa mère qui avait blessé sa sœur. Comme l’écrivait alors Reuters, dans les mois qui ont suivi, la mère a pratiqué des dizaines d’actes de sorcellerie pour tenter de faire taire les enquêteurs et le procureur général.