Libérée en 2017 de la prison américaine où elle avait passé sept ans pour avoir fourni des documents secrets à WikiLeaks, l’ex-militaire transgenre américaine Chelsea Manning a été incarcérée ce vendredi, suite à son refus de témoigner sur l’organisation devant le tribunal, écrit Associated Press.
L’ex-analyste du renseignement américain Chelsea Manning, a été placée en détention pour avoir refusé de témoigner devant le grand jury de l’État de Virginie enquêtant sur Wikileaks, annonce Associated Presse.
Mme Manning a déclaré qu’elle s’opposait à ce que ce processus se déroule à huis clos et qu’elle avait déjà tout révélé devant le tribunal martial en 2013. Le juge Claude Hilton a indiqué à son tour que Mme Manning resterait en détention jusqu’à ce qu’elle témoigne ou jusqu’à ce que le grand jury soit dissous.
Toutefois, avant l’audience de vendredi, Mme Manning s’est dit prête à accepter ce qui pourrait lui arriver pour son refus de témoigner.
«En solidarité avec de nombreux militants confrontés à des difficultés, je resterai fidèle à mes principes», a-t-elle souligné.
Bradley Manning a été arrêté en mai 2010 en Irak, où il était en service. Il a avoué avoir transmis à WikiLeaks une vidéo de frappes aériennes qui ont causé la mort de civils irakiens, des centaines de rapports sur des incidents lors des conflits en Afghanistan et en Irak, des dossiers de prisonniers du camp de Guantanamo, ainsi que près de 250.000 documents diplomatiques du département d’État des États-Unis. En août 2013, il a été condamné à 35 ans de prison.
Au lendemain de sa condamnation, Manning a déclaré être transgenre et entamé des démarches pour changer d’identité et prendre le prénom de Chelsea. En février 2015, l’armée autorise Manning à entamer son traitement hormonal, et le mois suivant, la Cour d’appel de l’US Army statue que Chelsea Manning doit être désignée via des pronoms féminins ou neutres. Enfin en mai 2017, Mme Manning est sortie de prison, graciée par l’ex-président américain Barack Obama.