Le Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi s’est exprimé sur les manifestations qui secouent certains «États de la région». Sans nommer l’Algérie et le Soudan, M.al-Sissi a prévenu contre les conséquences graves sur la sécurité et la stabilité dans ces pays.
Le Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a prévenu contre les risques que posent les manifestations populaires actuelles sur la sécurité et la stabilité «dans des États de notre région». S’exprimant lors d’une allocution retransmise par la télévision nationale à l’occasion du 30e Symposium des forces armées et de la journée du Martyr, le chef de l’État égyptien a mis l’accent sur les méthodes de guerre de 4e génération qui sapent les fondements des États-nations.
Rappelant ce qui se passait depuis 2011 dans certains pays de la région suite au «printemps arabe», l’Égypte y compris, M.al-Sissi a expliqué comment les manifestations, qui ont commencé par de simples appels sur les réseaux sociaux, ont débouché sur la chute d’États, instaurant ainsi le chaos dans plusieurs pays.
«Actuellement, dans des États de notre région [l’Algérie et le Soudan, sans les citer, ndlr], les gens parlent de la situation économique et des conditions de vie et, ainsi, ils gâchent leur pays, le conduisent à sa perte», a-t-il mis en garde. «Tout cela a un prix», a-t-il ajouté, soulignant que «le peuple, les jeunes enfants et les générations futures vont payer ce prix-là, celui de l’absence de stabilité».
L’Algérie et le Soudan sont depuis quelques semaines secoués par des manifestations populaires.
En Algérie, les manifestants dénoncent depuis le 22 février un éventuel 5e mandat du Président Abdelaziz Bouteflika.Au Soudan, des émeutes ont éclaté en réaction à la hausse des prix du pain. Elles se poursuivent dans plusieurs villes depuis décembre. L’état d’urgence a été déclaré le 22 février pour l’ensemble du pays par le Président Omar el-Bechir, selon l’AFP. Il a également annoncé le limogeage du gouvernement, ainsi que des instances qui dirigent les provinces du pays, secoué depuis deux mois par des manifestations réclamant son départ.