Plongé dans le noir, le Venezuela a entamé sa quatrième journée sans électricité suite à une importante panne qui a frappé centrale de Guri. Néanmoins, ce dimanche matin, l’électricité a été partiellement restaurée dans la municipalité de Chacao. Par contre, Internet et les réseaux mobiles subissent toujours de graves perturbations.
Le Venezuela retrouve petit à petit la lumière. Ainsi, ce dimanche 10 mars, la distribution d’électricité a été partiellement rétablie dans la municipalité de Chacao du district capitale de Caracas, où se trouvent les sièges diplomatiques de plusieurs pays et des hôtels prisés par les touristes.
La coupure d’électricité dans ce quartier, l’un des seuls endroits de la capitale qui avait encore de la lumière dans ses bâtiments, s’est produite ce samedi 9 mars au soir. À cause de la panne, les feux et les lampadaires dans les rues n’ont pas été allumés durant la nuit. Pendant quelques heures, seulement certains hôtels avaient encore de l’électricité car ils disposaient de leurs propres sources d’énergie. Le courant est brièvement revenu pendant la nuit dans la municipalité.
Vers 8 heures du matin (heure locale), l’électricité a été partiellement restaurée dans la municipalité, par contre, Internet et les réseaux mobiles subissent toujours de graves perturbations.
À l’aéroport de Maiquetia, qui dessert Caracas, des dizaines de personnes, dont beaucoup accompagnées de jeunes enfants, attendaient la reprise des vols dans le noir. L’enregistrement pour les vols se fait à la main et de ce fait se passe très lentement.
La panne d’électricité a débuté jeudi soir et a affecté la quasi-totalité du Venezuela, même si le courant est revenu partiellement vendredi dans certains quartiers de Caracas. La Société nationale de l’électricité (Corpoelec) a affirmé qu’un sabotage avait paralysé la plus importante centrale électrique du pays, celle de Guri, dans le sud, qui fournit au Venezuela 80% de son énergie électrique. Dénonçant sur Twitter une «guerre électrique», le Président Nicolas Maduro a pointé du doigt «l’impérialisme américain».
Selon le ministre vénézuélien de la Communication, Jorge Rodriguez, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo et le sénateur américain Marco Rubio savaient par avance ce qui allait se produire: tous les deux ont en effet très vite réagi à la situation sur les réseaux sociaux. Jorge Rodriguez a noté que M.Pompeo avait déclaré qu’il n’y avait pas de nourriture au Venezuela, qu’il n’y avait pas de lumière et qu’il n’y aurait bientôt plus de Président.