Huit Marocains ont été rapatriés dimanche de Syrie, pays en guerre depuis 2011, et feront l’objet d’enquêtes judiciaires pour « leur implication présumée dans des faits liés au terrorisme », a indiqué le ministère de l’Intérieur du Maroc.
« Les autorités marocaines compétentes ont procédé le 10 mars au rapatriement d’un groupe de huit ressortissants marocains qui se trouvaient dans des zones de conflits en Syrie », a précisé le ministère dans un communiqué.
Depuis le début le 9 février de l’offensive « finale » des Forces démocratiques syriennes (FDS) contre l’ultime réduit du groupe Etat islamique (EI) dans l’est syrien, des milliers de combattants jihadistes, dont de nombreux étrangers, ont été arrêtés alors qu’ils tentaient de fuir parmi les civils.
Ces dernières semaines, des Marocaines sont sorties de ce réduit, avant d’être emmenées par les FDS dans des camps de déplacés dans l’est syrien, ont pu constater des journalistes de l’AFP.
Les FDS réclament le rapatriement des jihadistes étrangers et de leurs familles dans leur pays d’origine.
L’opération de rapatriement « revêt un caractère humanitaire » et a permis à ces Marocains « de retourner dans leur pays d’origine en toute sécurité », a ajouté le ministère de l’Intérieur.
Ils « feront l’objet d’enquêtes judiciaires pour leur implication présumée dans des faits liés au terrorisme », a-t-il précisé, sans donner de détails sur leur identité.
En 2015, le nombre de Marocains dans les rangs de groupes jihadistes en Irak et en Syrie était estimé à plus de 1.600.
Beaucoup de ceux qui sont rentrés au Maroc ont été arrêtés et ont écopé de peines allant de 10 à 15 ans de prison.
Déclenché en 2011 avec la répression de manifestations par le pouvoir de Bachar al-Assad, le conflit en Syrie s’est complexifié au fil des ans avec l’implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé.
Il a fait plus de 360.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.