Plusieurs pays européens suspendent tous les vols de Boeing 737 MAX

Le Royaume-Uni a annoncé mardi la suspension de tous les vols de Boeing 737 MAX dans son espace aérien, après des décisions similaires prises par plusieurs pays après un crash de ce type d’avion en Ethiopie.

« Par mesure de précaution, nous avons donné les instructions d’arrêter tous les vols commerciaux de passagers de toute compagnie partant ou arrivant au Royaume-Uni ou survolant l’espace aérien », indique dans un communiqué l’Autorité britannique de l’aviation civile (CAA).

L’Allemagne, l’Irlande et la France ont à leur tour décidé de fermer leur espace aérien aux Boeing 737 MAX 8, ont respectivement annoncé mardi le ministre allemand des Transports, l’autorité aérienne irlandaise et la Direction générale de l’Aviation civile française. Une décision de l’autorité européenne AESA est attendue d’ici la fin d’après-midi.

Les Etats-Unis continuent d’afficher leur confiance en Boeing en dépit de la cascade d’immobilisations au sol du 737 MAX 8, nouvelle version de son monocouloir 737, après l’accident mortel d’un appareil de ce type d’Ethiopian Airlines. « Pas de changement. Nous continuons à être impliqués dans l’enquête sur l’accident et prendrons les décisions sur les suites à donner en fonction des éléments récoltés », a indiqué l’agence fédérale de l’aviation (FAA), un des principaux régulateurs du transport aérien américain.

La FAA a pris le contrepied d’autres pays, un soulagement pour Boeing, dont ce nouvel avion a représenté un tiers des bénéfices en 2018.

L’agence a toutefois demandé au constructeur aéronautique de procéder à des modifications de l’appareil, notamment du logiciel de contrôle MCAS conçu pour éviter les décrochages, après l’accident dimanche d’un avion de ce type en Ethiopie, qui a coûté la vie à 157 passagers et membres d’équipage.

Cette position tranche avec celle de nombreux pays, dont la Chine et l’Indonésie, qui ont suspendu les vols de 737 MAX 8. L’Australie et Singapour sont allés beaucoup plus loin en interdisant leur espace aérien avec effet immédiat au 737 MAX 8.

Cette pression autour de Boeing affectait son action en Bourse, qui cédait plus de 4% dans les premiers échanges à Wall Street mardi.