L’édition américaine, Washington Post, tout en qualifiant d’«historique», la visite du Président Rohani à Bagdad, effectuée à un moment «délicat» et «important», a estimé que ce déplacement est un prélude qui saura «contrebalancer» les sanctions américaines.
Evoquant la déclaration conjointe émises par le Président Rohani et son homologue irakien sur une coopération économique, le lundi 11 mars, le premier jour même de sa visite d’Etat en Irak, le Washington Post écrit :
«L’Iran, du moins sur le plan économique, joue un rôle beaucoup plus sérieux que les États-Unis en Irak, et la visite de trois jours du président iranien à Bagdad saura étendre le niveau des coopérations Téhéran-Bagdad sur ce plan important des relations, d’autant plus que le voisin occidental de l’Iran en a besoin».
À Bagdad, lors d’une conférence de presse avec le président irakien Barham Salih, Hassan Rohani a déclaré que les liens culturels et religieux communs irano-irakiens «ne pourraient pas être facilement sapés».
«J’ai l’impression d’être dans ma deuxième patrie», a déclaré Hassan Rohani et d’ajouter: «Nous entretenons des relations profondes religieuses, historiques et culturelles, et cela depuis des milliers d’années, et nous ne n’envisageons de les négliger».
Une frontière commune de près de 1500 km avec l’Iran a amené l’Irak à considérer son voisin oriental comme un partenaire important, notamment en matière de l’énergie et de la fourniture de l’électricité ainsi que des questions militaires (comme la lutte contre les terroristes de Daech). Les pouvoirs politique, militaire et économique de l’Iran est bien plus important que ceux de l’Irak, ce qui rend beaucoup plus important le rôle joué par l’Iran dans les relations de voisinage entre les deux pays, note encore le journal américain.