L’Europe s’élève contre tout «développement militaire» de la situation au Venezuela, venant «de l’intérieur du pays comme de l’extérieur», a déclaré la Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini.
L’Union européenne est opposée à toute ingérence militaire au Venezuela, a déclaré la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.
«Aucun développement militaire, de l’intérieur du pays comme de l’extérieur, n’est acceptable», a déclaré Mme Mogherini. «Une solution ne peut être, ne devrait jamais être imposée de l’extérieur», a-t-elle ajouté.
Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo avait précédemment évoqué l’éventualité d’une opération militaire au Venezuela, alors que le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, avait souligné qu’une possible intervention militaire au Venezuela serait lourde de conséquences qui iraient bien au-delà de ses frontières.
La crise politique au Venezuela a éclaté quand l’opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l’Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s’est autoproclamé le lendemain «Président en exercice du pays» et a prêté serment dans la rue. Donald Trump l’a alors reconnu comme «Président par intérim».Une cinquantaine de pays, dont le Royaume-Uni et l’Allemagne, en ont fait de même. La France l’a également reconnu comme «Président en charge». Le Président Nicolas Maduro a qualifié Juan Guaido de pantin des États-Unis. Des pays tels que la Chine, la Russie, la Turquie ou le Mexique ont quant à eux apporté leur soutien au gouvernement en place.