Le président du Venezuela Nicolas Maduro a proclamé la «victoire» hier soir dans la «guerre électrique» déclenchée selon lui par «le Pentagone» et annoncé une commission d’enquête pour laquelle il demandera «l’aide de la Russie, de la Chine et de l’Iran».
«Je déclare victoire dans la guerre électrique» a-t-il déclaré lors d’une réunion avec ses ministres transmise à la télévision. Depuis jeudi soir, le pays traverse la pire panne de son histoire récente, qui a paralysé les transports, les communications, le commerce et provoqué de graves difficultés pour la population. Le courant est à peu près rétabli dans Caracas et dans la majorité des Etats, selon le gouvernement – mais il reste difficile de joindre la province.
Depuis le début de la crise, Nicolas Maduro accuse les Etats-Unis et l’opposition d’avoir conduit une attaque «cybernétique» contre la principale centrale du pays. «On a des preuves qu’il s’agissait d’une cyberattaque menée depuis Houston et Chicago» aux Etats-Unis, a-t-il insisté mardi désignant «le Pentagone» – le ministère américain de la Défense – comme le «commanditaire». Le chef de l’Etat a annoncé la création d’une «commission d’enquête présidentielle» qui sera présidée par sa vice-présidente Delcy Rodriguez et pour laquelle il va solliciter l’aide des Nations unies.
«Je vais demander l’appui de l’ONU, de la Chine, de la Russie, de l’Iran, de Cuba, des pays qui ont une grande expérience des cyber-attaques», a-t-il souligné. «Le procureur général et les instituts scientifiques du pays» seront également associés à cette commission. «Nous allons révéler ce que fut cette attaque, qui l’a menée, ce qu’ils cherchaient et ce qu’ils ont obtenu». «Ceux qui ont fait ça ont causé du tort à un peuple pour des raisons politiques (…) pour déclencher une guerre civile et ceci a un nom: ce sont des terroristes, des délinquants pas des responsables politiques», a-t-il accusé.