Devant le Conseil de sécurité, la Haute-Représentante de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères, Federica Mogherini a souligné que l’UE comptait de continuer d’œuvrer au maintien des dividendes économiques de la levée des sanctions liées au nucléaire iranien.
«Notre sécurité collective nécessite une solide architecture multilatérale pour la non-prolifération et le désarmement. C’est pourquoi l’Union européenne poursuivra ses efforts pour préserver l’accord nucléaire avec l’Iran», a déclaré Mogherini au Conseil de sécurité lors d’un débat sur la coopération NU-UE.
«L’architecture mondiale pour le désarmement et la non-prolifération est remise en question comme jamais auparavant. Et pour moi, c’est l’un des plus grands paradoxes de notre époque», a déclaré Mogherini.
Une nouvelle course aux armements – et une course aux armements nucléaires en particulier – ne peut que rendre le monde moins sécurisé, a-t-elle averti.
Dans le même ordre d’idée, la Haute-Représentante a souligné que l’UE continuera d’œuvrer au maintien de l’accord nucléaire avec l’Iran, rappelant que la mise en œuvre des engagements de l’Iran avait été confirmée à 14 reprises par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), la dernière fois il y a à peine 15 jours. Elle a aussi insisté sur l’importance de lever les sanctions liées au nucléaire.
«Parallèlement à la mise en œuvre par l’Iran, la levée des sanctions liées au nucléaire est un élément essentiel de l’accord. Nous allons donc continuer à travailler pour préserver les dividendes économiques de la levée des sanctions.»
Mogherini a déclaré que l’UE avait de problèmes avec le comportement de l’Iran dans d’autres domaines, à commencer par les missiles balistiques, les droits de l’homme et la dynamique régionale. «Mais sans un accord nucléaire, toute discussion avec l’Iran serait beaucoup plus difficile, pas plus facile. Démanteler un accord qui fonctionne ne sera jamais un bon point de départ pour faire progresser nos intérêts de sécurité collective.»