Le premier ministre Benyamin Nétanyahou Turquie a crié à la «plaisanterie» devant les accusations de racisme émises à son encontre par la Turquie, et a qualifié le président turc Recep Tayyip Erdogan de «dictateur».
Ibrahim Kalin, porte-parole du président turc, avait dénoncé mardi le «racisme flagrant» manifesté selon lui par le premier ministre israélien. Ce dernier, en pleine campagne électorale, avait déclaré dimanche qu’Israël n’était pas l’État-nation «de tous ses citoyens», mais «uniquement du peuple juif», et donc pas de l’importante communauté arabe et musulmane. «Erdogan, le dictateur turc, s’en prend à la démocratie israélienne alors que ses prisons sont remplies de journalistes et de juges turcs. Quelle plaisanterie», s’est récrié Benyamin Nétanyahou dans un message diffusé par ses services dans la nuit de mardi à mercredi.
Benyamin Nétanyahou avait réagi dimanche à des propos de la comédienne et mannequin israélienne Rotem Sela qui s’était indignée sur les réseaux sociaux des positions de son gouvernement de droite vis-à-vis de la minorité arabe, représentant 17,5% de la population. Rotem Sela, durement attaquée sur les réseaux sociaux, a depuis reçu les marques de sympathie d’une autre comédienne israélienne, Gal Gadot, interprète du blockbuster «Wonder Woman».
«Il n’y a pas de citoyen de deuxième classe en Israël», a dit Benyamin Nétanyahou dans la nuit, «Israël est une démocratie où tous les Israéliens, y compris les près de deux millions d’Arabes, jouissent de l’égalité des droits individuels». «Mais Israël est aussi le seul et unique Etat juif», avec l’étoile de David sur son drapeau, l’hébreu pour langue officielle et le droit pour tous les juifs dans le monde de venir vivre en Israël, a-t-il dit.