En imposant toujours de nouvelles sanctions contre le projet de gazoduc Nord Stream 2, les États-Unis se livrent à une «concurrence déloyale», voire à des actions «comparables au racket ou à un raid», a déclaré ce mardi le porte-parole de la présidence russe, rappelant que ce projet était compétitif à 100%.
Moscou sait très bien que les États-Unis s’élèvent contre le projet de gazoduc Nord Stream 2 et estime une telle position inacceptable, a déclaré ce mardi le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov.
«L’attitude hostile et loin d’être concurrentielle des États-Unis envers ce projet purement économique est bien connue, elle n’est pas nouvelle. Nous réalisons tous que nous avons affaire à des tentatives de concurrence déloyale, voire des actions pratiquement comparables au racket ou à un raid, mais au niveau international. Nous estimons une telle approche inacceptable», a-t-il déclaré.
Dmitri Peskov a rappelé que le prix du gaz russe livré par ce gazoduc était compétitif, tandis que celui du gaz américain reviendrait beaucoup plus cher.
«Nous sommes certains que la compétitivité d’un projet doit être prouvée par ses avantages du point de vue de l’offre et de la demande. En l’occurrence, ce projet, le gaz qui suivra cet itinéraire, est compétitif à 100% et Washington doit sans doute réfléchir aux moyens de décider ses clients européens à acheter du gaz plusieurs dizaines de pourcent plus cher que le gaz russe», a-t-il souligné.
Le ministre américain de l’Énergie Rick Perry avait précédemment déclaré aux journalistes que Washington envisageait des sanctions supplémentaires contre le projet Nord Stream 2. Une possible nouvelle imposition contre les investisseurs et les entreprises construisant ce gazoduc avait été annoncée par The Wall Street Journal.Le projet Nord Stream 2 est réalisé par la société russe Gazprom en coopération avec les entreprises européennes Engie, OMV, Shell, Uniper et Wintershall. Ce programme prévoit la construction d’un gazoduc d’une capacité de transfert de 55 milliards de mètres cubes par an depuis la Russie jusqu’à l’Allemagne en passant par la mer Baltique, soit une longueur de plus de 1.200 kilomètres. Les États-Unis s’y opposent énergiquement.