Invité mercredi soir sur le plateau de BFM TV, le ministre de l’Intérieur a annoncé son intention de procéder à une révision totale de la façon de gérer l’ordre public en France et, pour ce faire, de créer «un collège de personnalités» pour changer la façon de réagir aux manifestations qui prennent des formes nouvelles.
Sur le plateau de BFM TV Christophe Castaner a annoncé qu’il fallait revoir totalement la gestion de l’ordre public en France et la façon de s’adapter à des manifestations très différentes, «systématiquement violentes» qui «prennent des formes nouvelles».
Le ministre de l’Intérieur a notamment déclaré qu’il ne ferait pas l’économie d’une «révision totale sur notre ordre public en France et de la gestion de l’ordre public en France».Il a signalé qu’aujourd’hui le pays était confronté «à des manifestations très différentes, qui sont systématiquement violentes — et je ne parle pas des Gilets jaunes — qui sont le plus souvent non déclarées, non organisées, qui prennent des formes nouvelles». D’où la nécessité de «changer notre façon de nous adapter».
«Il nous faut utiliser des moyens différents», a-t-il affirmé.
Parmi ces moyens différents, il cite les canons à eau qui sont très utilisés en Allemagne, qui ont été abandonnés en France, mais qui reviennent aujourd’hui.
Pour mener à bon terme la révision de la gestion de l’ordre public, M.Castaner a également chargé les trois responsables de l’ordre public, à savoir le directeur général de la gendarmerie nationale, le directeur général de la police nationale et le préfet de police de lui faire des propositions.
Il a également dévoilé son autre décision en ce sens.
«J’ai décidé de créer un collège, avec des personnalités, avec des grands flics à la retraite, avec des grands procureurs, des grands magistrats à la retraite, avec des personnalités diverses. J’ai demandé aux deux présidents de commissions des lois, de l’Assemblée et du Sénat, de désigner une personne qui viendrait, pour qu’on puisse élaborer cette doctrine pour qu’ensuite elle soit mise en œuvre», a-t-il détaillé.
Avant de conclure: «Mais il faut un peu de temps. Aujourd’hui nous gérons une crise».