Le président du Parlement européen, Antonio Tajani (droite), a provoqué une polémique en Italie et à Bruxelles en évoquant à la radio les aspects «positifs» du bilan de Benito Mussolini.
«On peut ne pas partager sa méthode (…). Mais il faut être honnête, Mussolini a fait des routes, des ponts, des bâtiments, des installations sportives, il a réaménagé tant de parties de notre Italie», a déclaré Antonio Tajani hier après-midi sur une radio italienne.
«D’une manière générale, je ne considère pas son action au gouvernement comme positive. Mais il y a des choses qui ont été faites», a insisté ce proche de Silvio Berlusconi, tout en évoquant des «erreurs (…) très graves, inacceptables» comme l’élimination des opposants, les lois raciales ou la déclaration de guerre. Face aux premières réactions, Tajani a précisé dans la soirée sur les réseaux sociaux: «Honte à ceux qui instrumentalisent mes propos sur le fascisme ! Je suis depuis toujours un antifasciste convaincu, je ne permettrai à personne d’insinuer le contraire. La dictature fasciste, ses lois raciales, les morts qu’elle a provoqués sont la page la plus sombre de l’histoire italienne et européenne».