À la veille de l’expiration du délai de 72 heures accordé par Caracas au personnel diplomatique US pour quitter le pays, il ne reste plus aucun diplomate américain au Venezuela, a annoncé le secrétaire d’État Mike Pompeo.
Tous les diplomates américains ont quitté jeudi le Venezuela, a déclaré le secrétaire d’État Mike Pompeo.
«Aujourd’hui, les diplomates états-uniens qui restaient au Venezuela, ont quitté le pays… Ils poursuivront leur mission dans d’autres endroits où ils aideront aussi à coordonner les flux d’aide humanitaire destinée au peuple vénézuélien […]. Nous attendons avec impatience notre retour» au Venezuela, a indiqué M.Pompeo dans son communiqué.
Lundi soir, il avait déjà promis que Washington rappellerait le personnel diplomatique en poste à Caracas d’ici la fin de la semaine, parce qu’il considérait leur présence comme «une contrainte pour la politique américaine». M.Pompeo n’avait toutefois pas précisé en quoi consistait cette contrainte. Le 12 mars, le ministère vénézuélien des Relations extérieures avait donné 72 heures aux diplomates américains pour rentrer dans leur pays.Le Président vénézuélien, Nicolas Maduro, a rompu les relations diplomatiques avec les États-Unis fin janvier et la plupart des employés de l’ambassade américaine ont quitté Caracas le 24 janvier. Ceux qui y sont restés devaient négocier l’établissement d’une mission qui représenterait les intérêts de Washington, mais cela n’a pas abouti.
Le Venezuela est plongé dans une crise politique depuis le début de l’année. Le 23 janvier, l’opposant Juan Guaido, renvoyé la veille du poste de président de l’Assemblée nationale sur décision de la Cour suprême, s’est autoproclamé «Président en exercice du pays» et a prêté serment au cours d’une manifestation. Les États-Unis l’ont reconnu comme «Président par intérim», suivis par une cinquantaine d’autres pays, dont la France et l’Allemagne. La Chine, la Russie, la Turquie et le Mexique ont apporté leur soutien au gouvernement en place. Le Président Nicolas Maduro, qui a prêté serment pour son deuxième mandat le 10 janvier, a qualifié Juan Guaido de pantin des États-Unis.