En réaffirmant que Christophe Castaner «était au courant des agressions sexuelles» commises par un médecin chef de police basé à Metz, le syndicat policier Vigi a dénoncé une récente interview du ministre de l’Intérieur à France Bleu. Selon Vigi, il s’agit de «mensonges» et de «calomnies».
Dans un communiqué publié le 14 mars sur son site, le syndicat des personnels de tous les corps du ministère de l’Intérieur et de la Police nationale Vigi a réagi à l’interview de Christophe Castaner à France Bleu en qualifiant ses propos de «mensonges».
https://twitter.com/VIGI_MI/status/1106214628181377024
Le syndicat qui avait auparavant accusé le ministre de l’Intérieur d’avoir tu les agressions sexuelles commises par le médecin chef de police basé à Metz, le docteur Frey, indique que ce dernier n’a été suspendu de ses fonctions que trois mois après que M.Castaner a été informé de ce dossier. Néanmoins, le ministre interrogé par France Bleu a déclaré qu’il avait «été immédiatement suspendu».
«A priori, pour Monsieur Castaner, immédiatement veut dire presque trois mois après avoir eu connaissance des faits et uniquement sous la pression judiciaire et médiatique», conclut Vigi.
Par ailleurs, le syndicat déduit des propos de M.Castaner qu’il n’a «rien fait de son propre aveu pour protéger» les policiers.
«Il a été relevé de ses fonctions sans même que ça remonte jusqu’au ministre», a déclaré Christophe Castaner à France Bleu.
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De plus, le ministre a affirmé dans cette interview que Vigi n’était pas un syndicat policier mais «un groupe extrêmement minoritaire qui ne fait que quelques centaines de voix dans les élections» ce qui, selon le syndicat, ne correspond pas à la réalité. Il rappelle au ministre son statut.
«Pour rappel nous existons depuis 1883 et sommes le plus ancien syndicat de policiers […] Seuls les syndicats de police ayant plus de deux ans d’existence peuvent déposer des listes aux élections professionnelles», souligne Vigi, dénonçant une «fraude massive lors du dernier scrutin» ayant provoqué sa débâcle aux dernières élections.
«A priori la loi sur les fake news ne s’applique pas au ministre de l’Intérieur», résume Vigi.
Le 7 février, le docteur Frey, médecin inspecteur régional de la police dans le Grand Est, a été suspendu et placé en garde à vue pour agressions sexuelles sur des jeunes adjointes de sécurité lors de visites médicales. Vigi accuse le ministre de l’Intérieur d’avoir été informé dès le 24 octobre 2018 des agissements du docteur.
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