Le processus de négociation avec le groupe terroriste « Taliban » a entraîné une crise diplomatique sans précédent dans les relations entre l’administration américaine et les dirigeants afghans, indiqué l’article du Washington Post.
Les médias ont attiré l’attention sur le fait que Washington avait pratiquement «contraint» la partie afghane à se retirer des négociations, ce qui est extrêmement insatisfait à Kaboul. Ainsi, le conseiller à la sécurité nationale du président afghan, Hamdulla Mohib, après avoir visité la capitale des États-Unis, a vivement critiqué la politique de l’administration Donald Trump.
En particulier, il a déclaré que tout accord avec les talibans serait une insulte à l’armée américaine tuée dans la lutte contre les militants. Outre cela, il s’est exprimé contre le représentant spécial des États-Unis pour l’Afghanistan, Zalmay Khalilzad, qui supervise le processus de négociation avec le groupe. Mohib l’a accusé de « la poursuite d’ambitions personnelles ». Selon lui, les Etats-Unis ont décidé de former un « gouvernement provisoire » dans lequel Khalilzad lui-même deviendrait un « gouverneur colonial ».
Le conseiller du dirigeant afghan a souligné que tout accord avec les Taliban devrait tenir compte des intérêts de la société afghane, mais que Kaboul « serait au contraire le dernier à savoir ce qui se passe ».
« Pouvez-vous clarifier la politique que poursuit le président [des États-Unis]? », s’est adressé Hamdulla Mohib à la Maison Blanche, ajoutant que l’Afghanistan, en tant qu’État souverain, devrait participer au processus de négociation et « n’a pas besoin de méthodes coloniales ».