Le personnel de la Cour pénale internationale enquêtant sur les activités des militaires américains ne pourra plus obtenir de visas pour les États-Unis, a déclaré le chef de la diplomatie états-unienne. Selon lui, cette mesure vise à «protéger» les militaires qui défendent la nation américaine.
Les États-Unis n’octroieront plus de visas au personnel de la Cour pénale internationale (CPI) qui enquête sur les crimes de guerre qui auraient été commis par les forces américaines lors de leur présence en Afghanistan et dans d’autres pays, a annoncé vendredi le secrétaire d’État américain Mike Pompeo.
Washington pourrait prendre la même mesure à l’égard des enquêteurs qui poursuivent des militaires israéliens, informe The Associated Press.
«J’annonce aujourd’hui une politique de restriction des visas américains contre les personnes directement responsables de toute enquête de la CPI contre des militaires américains», a déclaré le chef de la diplomatie états-unienne.
Selon lui, cette mesure vise à «protéger» le personnel militaire et civil américain des «persécutions pour des actions prises afin de défendre la nation américaine».
Washington a ainsi mis en exécution sa menace de septembre dernier contre la CPI.
Selon l’AFP, cette sanction peut concerner Fatou Bensouda, la procureure de l’institution qui siège à La Haye, aux Pays-Bas. Début novembre 2017, elle avait annoncé qu’elle allait demander aux juges l’autorisation d’ouvrir une enquête sur des crimes de guerre présumés commis dans le cadre du conflit afghan, notamment par l’armée américaine.
Dans un communiqué publié vendredi, la CPI a déclaré qu’elle continuerait «à faire son travail indépendamment, sans se laisser décourager, en accord avec son mandat».