Nathalie Loiseau a annoncé le 14 mars lors du débat avec Marine Le Pen sa décision de conduire la liste LREM aux prochaines européennes. Évoquant des «pressions amicales» de son entourage, elle a expliqué «prendre ce risque» à cause des «contre-vérités» proférées par la présidente du RN.
Lors de son face-à-face télévisé avec Marine Le Pen le jeudi 14 mars, la ministre des Affaires européennes Nathalie Loiseau a déclaré qu’elle prendra la tête de la liste LREM aux élections européennes du 26 mai prochain. Selon elle, les responsables de la majorité n’étaient pas au courant de ses intentions.
Elle a toutefois assuré vendredi avoir fait part de ses «hésitations» au Président, au Premier ministre Édouard Philippe et à «tous ceux qui m’ont encouragée à penser à cette candidature, qui m’ont entourée de conseils et de pressions amicales».Auparavant, elle avait répété de nombreuses fois qu’elle n’était pas candidate.
«Oui j’ai changé d’avis. Certains ont pu écrire que j’étais mauvaise comédienne. Et bien cela tombe bien parce que je ne joue pas la comédie», a-t-elle déclaré le 15 mars lors d’une conférence de presse commune avec le ministre irlandais des Affaires étrangères Simon Coveney.
Mme Loiseau affirme avoir décidé de faire acte de candidature sur le plateau, en entendant les «contre-vérités» proférées par Marine Le Pen.
«C’est très précisément pendant le débat d’hier que j’ai entendu tellement de contre-vérités mais aussi que j’ai mesuré tellement de risques qu’un parti — qui se dit nationaliste mais qui travaille activement au déclin de notre pays dans l’Union européenne — fasse un bon score aux élections du 26 mai […] que je n’ai finalement pas hésité à prendre un risque», ajoute-t-elle.
Néanmoins, cette annonce a suscité des critiques, même de son propre camp où l’on juge que le style de l’annonce n’a pas été du meilleur effet pour une entrée en campagne.
Désormais, Mme Loiseau doit formellement recevoir l’adoubement de la commission nationale d’investiture du parti. Ensuite, viendra la question de son départ du gouvernement afin de se consacrer à la campagne.