La Géorgie et l’Otan ont débuté lundi des manoeuvres militaires communes dans cette ex-république soviétique du Caucase qui envisage de rejoindre l’Alliance atlantique.
Organisées dans un centre d’entraînement de l’Otan à Krtsanissi, dans les environs de la capitale Tbilissi, ces manoeuvres de douze jours sont «une étape importante dans le renforcement de la coopération militaro-politique entre l’Otan et la Géorgie», a déclaré dans un communiqué le ministère géorgien de la Défense.
Les exercices impliquent 350 militaires venus des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de France, d’Allemagne et de 17 autres nations de l’Alliance. Des représentants de pays extérieurs à l’Otan, comme l’Azerbaïdjan, la Finlande et la Suède, sont également présents, ajoute le ministère géorgien.
Cette coopération vise «à renforcer les capacités défensives de la Géorgie» et n’est dirigée «contre aucun pays tiers», a précisé aux journalistes la vice-ministre géorgienne de la Défense, Lela Chikovani. L’éventualité d’une adhésion de Tbilissi à l’Otan, dont les 29 membres comptent plusieurs anciens pays du bloc communiste, est considérée par Moscou comme une ingérence occidentale dans sa sphère d’influence.
En août 2008, la Russie et la Géorgie se sont affrontées lors d’une guerre éclair de cinq jours, après que Tbilissi a lancé une opération militaire contre la région séparatiste d’Ossétie du Sud afin d’en reprendre le contrôle. Un accord de paix avait permis de mettre fin au conflit et le 26 août 2008, Moscou avait reconnu l’indépendance de l’Ossétie du sud et de l’Abkhazie, où elle maintient depuis une forte présence militaire dénoncée par la Géorgie comme une «occupation».